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 you must know life to see decay. (eoin)

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AuteurMessage
Jolene Collins
Jolene Collins
Les teignes au pain rassis

≈ ARRIVÉE : 16/05/2015
≈ IMPACTS : 100

≈ AVATAR : lupita nyong'o.
≈ ÂGE : trente ans.
≈ MÉTIER : couturière aux doigts de fée et espionne pour les peaky blinders - c'est un caméléon qui se fond dans les ombres.
≈ DES ARMES ? : un colt dont elle se sépare plus depuis qu'elle l'a eu entre les doigts.
≈ GANG : les peaky c'est devenu une extension de sa famille - d'abord par le biais de ses frères, puis elle y est entrée elle aussi. elle leur sera fidèle jusqu'à la tombe, ça fait pas un doute.

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MessageSujet: you must know life to see decay. (eoin)   you must know life to see decay. (eoin) EmptyJeu 4 Juin - 21:19

― eoin & jolene ―
how do you feel about being alive, said one to the other,
she said darling it's okay, i'll see you when you get here.

Y a quelque chose de dérangeant quand on marche entre les tombes, on piétine les squelettes qui s’entassent six pieds sous terre et on se retrouve en infériorité numérique ; ici c’est plus de notre ressort, ici c’est le royaume des morts et on est rien de plus qu’un intrus venu marcher sur leurs plates-bandes. Jolene tend l’oreille, elle se demande presque si en se penchant elle pourra entendre le murmure des macchabées, le bruit des chairs qui pourrissent et des os qui se font ronger par la vermine qui grouille là-dessous. Mais le seul son qui lui parvient c’est celui du vent qui secoue les branches des arbres décharnés, et ses pas discrets contre le sol encore humide de la pluie de la veille. Elle lève les yeux et elle voit rien, que du moche, que du gris qui veut se faire croire menaçant. Putain ce que c’est moche le gris, ça rappelle la fumée dégueulasse qui s’échappe des usines pour leur intoxiquer les poumons, c’est la même teinte que l’épaisse couche de cendre qui semble recouvrir tout Birmingham – celle qui s’incruste sur les pompes cirées des braves gens et sous les ongles des sales gosses, au fond des yeux trop sombres et dans l’angles des sourires trop bancals. Le gris c’est qu’un imposteur, un tricheur qui veut faire croire qu’il est moins ténébreux que le noir mais pas aussi pur que le blanc, c’est un entre-deux qui s’étale partout et qui ternit tout sur passage. Jolene aime pas le gris et pourtant c’est tout ce qu’elle voit, au-dessus de sa tête et sous son nez, avec cette foutue pierre qui a pas été épargnée par les années. En grosses lettres capitales, on peut lire « Pete  Fa lkn r » parce que les gravures ont pas bien résisté aux intempéries. Elle peut presque voir son fantôme pester avec de grands gestes parce que : merde, son prénom c’pas Pete, c’est Peter, avec un R bande de cons. Ça lui arrache un sourire en demi-teinte, c’est pas franchement joyeux mais pas à pleurer non plus, c’est juste le cul entre deux chaises, comme le petit con qui gît quelques mètres plus bas. Petit con à la carcasse trop courte dans une boîte toute aussi menue, parce qu’on lui a pas laissé le temps de grandir, parce que la grande dame en noir l’a fauché en plein éclat de rire. Aujourd’hui c’est Jolene la grande dame en noir. Aujourd’hui c’est Jolene qui a sa longue robe aussi sombre que son épiderme et qui montre ses dents devant un carré de terre. Elle vient pas si souvent que ça ici, c’est jamais bon de ressasser le passé et puis ça fait mal en-dedans, mais y a aussi une pointe d’apaisement. C’est calme le cimetière, le silence prend sa place sur le trône et elle en oublierait presque l’agitation des rues de la ville, les insectes qui se pressent sur les pavés trop sales et la guerre qui se planifie dans les bas-fonds, à l’abri des regards trop naïfs – ou tout simplement idiots, ça dépend du point de vue.

La dame finit par courber l’échine pour s’agenouiller au sol, tant pis si ça fait des traces sur ses jupons. Elle passe une main sur la pierre tombale pour dégager un peu la poussière qui essaie de l’éroder, et puis elle arrache les quelques mauvaises herbes qui ont envahi le coin. Y a personne pour prendre soin de ces trucs, y a qu’à voir celles laissées à l’abandon, bouffées par des herbes trop hautes et devenues illisibles. Jolene veut pas laisser Peter tomber dans l’oubli, alors quand elle vient elle nettoie un peu, même si c’est pas grand-chose. Elle fait la même chose avec celles des autres Faulkner mais elle y va moins souvent ; c’est pas de la mauvaise volonté, c’est juste que c’est plus facile de se ressourcer après un seul fantôme, elle a pas envie d’être hantée plus qu’elle l’est déjà. La prière se fait mentalement, l’amen se prononce du bout des lèvres et la conclusion c’est le signe de croix alors que ses jambes la redressent. Comme prévu ça fait des taches sur le tissu noir qui prend des airs de marron boueux au niveau de ses genoux mais elle s’en fiche, elle est plus à ça près et puis elle fera partir tout ça en frottant un peu. Elle avance sans se presser et puis c’est là qu’elle le voit, quelques mètres plus haut, dos à elle. Pas bien grand, maigrichon, une tignasse maladroitement domptée et des fringues qui lui donnent un air de petit bourgeois : ça trompe pas. C’est Eoin l’ordure déguisée, Eoin et sa bouille de sale gosse qui finira par se prendre un revers de la vie. Sans faire de bruit, elle se dirige vers lui d’un pas nonchalant pour finalement venir se planter à ses côtés ; une œillade rapide sur la tombe lui signale que c’est un Murdock, le père du gamin à n’en pas douter. Toujours silencieuse, elle attrape sa petite boîte de cigarettes et celle d’allumettes, toutes les deux coincées dans son décolleté – la faute aux espèces de cons qui prévoient moult poches pour ces messieurs mais rien pour la gent féminine, alors on fait avec les moyens du bord, et parfois Jolene se fabrique même des emplacements pratiques sur certains vêtements. Elle plante un bâtonnet entre ses lèvres et en tend un autre au plus jeune, son disciple qu’elle a elle-même initié aux joies du tabac. Le son de l’allumette qui craque résonne dans l’air et elle se penche vers lui pour incendier sa cancéreuse avant de venir s’occuper de la sienne. Elle s’octroie une longue taffe, souffle un nuage de fumée avant de finir par esquisser un léger sourire en coin. « Heureusement qu’tu t’étouffes plus, sinon j’suis sûre que ton vieux se s’rait retourné dans sa tombe en rigolant. » Un peu comme elle, le jour où elle lui a appris à malmener une clope correctement. Le ton se fait railleur mais bienveillant, une lueur espiègle dans le fond des yeux, c’est comme une tentative de détendre l’atmosphère qui est jamais bien folichonne dans un endroit pareil. Une nouvelle fois, elle darde ses prunelles sur l’épitaphe en se cramant les poumons sereinement. « C’est de lui qu’tu tiens ta tête de piaf ? » Sa voix est plus douce que ses mots en ont l’air, et elle observe discrètement le môme du coin de l’œil. Elle connaît la douleur d’enfant qui vrille le cœur quand on visite un membre de la famille arraché, elle la guette sur ses traits et elle la loupera pas si elle la voit apparaître – elle aurait presque envie de se tenir prête à l’effacer mais elle sait qu’elle peut pas, y a rien qui peut le faire. On dit que le temps guérit les blessures mais on ment. C’est qu’un ramassis de conneries tout ça, les plaies se referment jamais complètement, on finit juste par s’y habituer et puis on garde une cicatrice sur le con qui s’agite dans la poitrine. Ça se lit encore mieux quand on a les lippes étirées, le visage fendu en deux : c’est la balafre qui remonte au bord des lèvres comme un dégueulis amer.
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https://hellisempty.forumactif.org/t84-all-stories-are-about-wolves-jolene https://hellisempty.forumactif.org/t197-the-undone-and-the-divine-jolene
 

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