Un ≈ Je ne me rase jamais ou rarement la barbe, car elle cache très bien une vilaine cicatrice Deux ≈ Je n'ai jamais appris à conduire une auto, le cheval c'est tellement plus simple, la technologie ça n'a jamais été mon point fort Trois ≈ J'ai été marqué au fer rouge dans le bas du dos par la femme qui m'a élevé Quatre ≈ Je suis infidèle, je n'ai jamais su être l'homme d'une seule femme Cinq ≈ Je fume beaucoup, vraiment beaucoup, mais bon, c'est bon pour la santé après tout, non ?Six ≈ Je ne me sépare jamais de mon vieux revolver Sept ≈ Malgré les apparences, j'adore lire. C'était un réel avantage quand j'étais au Texas, mais à Birmingham ça semble beaucoup plus élémentaire. Huit ≈ J'ai une fille en Amérique... Mais je suis persuadé qu'elle n'est pas de moi, j'ai surpris ma femme en train de me tromper le jour de notre mariage. C'est une des raisons qui m'ont poussé à quitter mon pays. Neuf ≈ J'ai une montre de poche que m'avait offert Marston, mon père adoptif, cela fait des années qu'elle ne marche plus, mais je la garde dans l'espoir de trouver un jour quelqu'un qui puisse me la réparerDix ≈ J'ai eu beaucoup de mal à me faire au style vestimentaire des britanniques. Mais j'ai très vite laissé tomber mon Stetson pour une casquette basse, je n'ai vraiment pas envie d'attirer l'attention sur moi.

T'es arrivé ici comment ? ≈ J'ai ouvert la page du forum, elle m'a regardé, je l'ai regardé, elle m'a regardé et je me suis inscrit. Tu penses quoi de ce joyeux bordel ? ≈     . Un truc à nous dire ? Une petite cassdédi ? ≈   . Le mot magique pour passer ≈ ce n'est pas personnel, c’est uniquement les affaires.

"Plus vite Doc, j'aime pas te voir avec la tête fourré dans la chatte de ma femme !" "Calme toi Marston, je ne suis là que pour aider, le bébé sortira quand il en aura envie". Marston était un renégat, mais qui a dit qu'un renégat dur à cuir n'avait pas droit d'être nerveux le jour de l'accouchement de son premier enfant ? Personne n'avait encore vu Marston aussi nerveux. "ça va aller" se disait-il. Mais les cris de sa femme en train d'accoucher ne l'aidait pas vraiment. Marston s'était assis sur la chaise posée à côté du lit sur lequel sa femme donnait naissance à son fils et il ferma les yeux. Il s'était mis à prier à voix basses, car il ne croyait en dieu que lorsque ça l'arrangeait. Puis plus rien. Plus le moindre cris. Ni de sa femme, ni de l'enfant. Marston rouvrit les yeux, pour voir l'enfant dans les bras du Doc. Mort. Il était mort. Marston resta figé durant de longues secondes et on a eu droit à la chose la plus triste au monde : les larmes d'un homme. Sa femme ne réalisait pas encore ce qui venait de se passer. Doc essayait de parler calmement à Marston car il connaissait son caractère impulsif et il savait très bien que n'importe quoi pouvait arriver. "Je suis vraiment désolé Marston, il n'y a pas de fautif, ce sont des choses qui arrivent...". Marston sera les poings en regardant dans le vide, puis il tourna la tête vers sa femme. "C'est... C'est ta faute ! Tu as tué mon fils, espèce de catin !". Hurla-t-il. Mais elle ne comprenait toujours pas ce qui se passait. Elle se demandait sans doute pourquoi son mari lui hurlait dessus et surtout où est son enfant. Marston s'approcha doucement d'elle et posa délicatement ses deux mains sur le coup de son épouse et il s'est mis à l'étrangler.  "Non. Marston, non !" Voyant que Marston ne réagissait pas à l'appel, Doc décida de bousculer le renégat, mais celui-ci n'a pas apprécié et a pointé son revolver sur le Doc. "Non, Marston... Ce n'est pas une solution". Marston venait de coller son revolver sur le front du Doc. "Jack... Que se passe-t-il ici ? Où est mon enfant ?" Demanda sa femme. Il n'en pouvait plus, il a baissé son arme et est sorti de la pièce "Ne me suivez pas !" Avait-il hurlé à ses hommes.

Jack Marston avait changé durant les mois qui ont suivi. Il était beaucoup plus sévère avec ses gars. Il avait même crevé l'oeil de l'un d'entre eux, juste parce qu'il avait renversé quelques goûtes de sa bière sur son pantalon. Mais ses gars ne demandaient pas mieux, parce que ça voulait dire qu'ils étaient beaucoup plus actifs dans leurs petites affaires. Mais Marston est devenus très solitaire aussi. Avant, il avait pour habitude de boire toute la nuit dans le saloon le plus proche, il a continué à boire, plus qu'avant peut-être, mais chez lui. La bouteille de whisky à la main, le regard plongé dans le vide. "... Edward, arrête ! Laisse mon fils !" Criais une voix féminine dehors. Une dispute conjugale, ça ne le regardait pas se disait-il. Mais quelques instants plus tard la femme est venue frapper à sa porte. "Ouvrez-moi par pitié !" "Dégage de là !" "Mais... Mais j'ai un enfant". "Si tu voulais que ton mari ne renie pas le môme t'avait qu'à mieux tenir ta chatte". Avait-il conclus en buvant une gorgée dans sa bouteille de whisky. L'homme l'a enfin rattrapé et il s'est mis à la battre tellement fort que Marston pouvait entendre les coups malgré la porte qui le séparait de cette scène de ménage. "Je vais tuer ce putain de gosse, t'entend ? JE VAIS LE TUER !". Cette phrase criée par l'homme a poussé Marston de se lever de sa chaise. La porte qui s'est brusquement ouverte a saisie le couple. "Te mêle pas de..." Mais avant que l'homme n'ai le temps de terminer sa phrase, Marston lui avait déjà cassé le nez d'un coup de poing. "Edward... Non, s'il vous plait ne lui faites pas de mal". Marston tourna la tête vers la femme qui avait l'air de protéger son mari maintenant. Il tourna ensuite le regard vers l'enfant qu'elle tenait, s'est accroupis auprès d'eux et regarda l'enfant un instant. "Il a un nom ?" "Ab... Abraham" "Je peux le prendre, un instant ?" La femme avait hésité un instant, il faut dire que les multiples cicatrices sur le visage de Marston, son nez cassé et ses quelques dents manquante n'inspirait pas vraiment la confiance, mais après tout il venait de lui sauver la vie. Marston avait pris l'enfant qui dormait profondément dans ses bras. Puis petit à petit les yeux du bébé se sont ouverts. Et c'est là que j'ai vu pour la première fois le sourire de Marston, le seul père que je n'ai jamais eu. Il s'est levé et a fait demi-tour pour rentrer à la maison. "Attendez ! Mon enfant !" Marston s'est arrêté "Il sera beaucoup plus en sécurité là où je l'emmènerais". Il fixa Edward, un court instant puis referma la porte derrière lui.


"Abraham ! Viens ici tout de suite !". J'étais encore planqué dans le grenier à lire les livres de Marston. J'adorais lire, mais Marston préférait me traîner partout avec lui. C'était un bon père, pas très doué peut-être, mais il faisait de son mieux. "Bordel, t'es où Ab' ? ". Je savais très bien que c'était une mauvaise idée que de le faire patienter. "J'arrive". J'ai soigneusement caché mon bouquin, car la femme de Marston me détestait et je suis sûr que si jamais elle tombait dessus elle le jetterait rien que pour voir la tristesse sur mon visage. Une fois en bas j'ai enfilé mon cache-poussière et mon stetson. "C'est bon je suis prêt". Une fois sortis de la maison j'ai remarqué que nos deux chevaux étaient scellé, "Tu ne m'avais pas dit qu'on allait s'entrainer au tir ?" On avait l'habitude de s'entrainer au tir à quelques dizaines de mètres de la maison. Marston m'a fait signe de monter sur le cheval. Nous voyagions dans le silence. Ce n'était pas nouveau, il nous était déjà arrivé de ne pas parler durant un voyage, mais généralement je connaissais notre destination. Au bout d'un moment j'ai craqué, j'étais obligé de demander une fois de plus "Alors ? Tu ne veux toujours pas me dire où l'on va ?" "Abraham, tu dois avoir... Je ne sais pas moi... Seize ans ?" Quelle question ? Je n'ai jamais connus mon âge, Marston m'avait raconté qu'il m'avait trouvé dans les décombres d'une maison, un petit bambin dont il ne connaissait pas l'âge et il était bien trop stupide pour me trouver un âge approximatif. "Ouaip, ptetre bien". "Tu vois le ranch là-bas ? J'ai un ami qui y habite, Charles" "Et ce Charles, il a quoi de spéciale ?" "Il a une fille". Je n'ai jamais eu de petites amies et pour tout dire, je ne connaissais pas vraiment de filles. Mes "amis" se limitaient à Billy le borgne, un gamin qui a perdu son oeil en tombant sur un clou et Connor l'enfant de la putain que fréquente Marston. Je n'ai donc jamais eu l'occasion d'expérimenter la chose. Sur place un homme vêtu de noir nous attendait. Marston est descendu en premier, si j'avais le choix je serais resté sur le cheval, mais en voyant que je tardais à descendre du cheval, Marston me fit signe de descendre. Je me suis rapproché de Charles qui malgré son visage qui n'inspirait pas la confiance, souriait de toutes ses dents. "Bonjour..." "Aaah, bonjour Abraham" m'avait coupé Charles "Tu peux m'appeler Charles ou Kelsey, enfin, ça n'a pas grande importance, vu que de toute façon tu pourras m'appeler papa bientôt". Ajouta-t-il en rigolant. Mon coeur battait à mille à l'heure, je ne connaissais même pas cette fille. Et si elle ne me plaisait pas ? Et si elle était laide ? Dans un premier temps je me suis dit que Marston ne m'aurait jamais marié à une jeune femme qu'il ne trouvait pas charmante. D'un autre côté, Marston avait-il du goût question femme ? J'étais en droit de me poser la question, car lorsqu'on voit sa femme le dicton "Le coeur à ses raisons que la raison ne connait pas" prend tout son sens. Mais une fois que je suis rentré dans la maison, j'ai vu une sublime jeune femme. "Ah ! Bonnie, je te présente Abraham Marston" Avait dit Charles à sa fille. Marston de son coté m'a bousculé pour que j'aille lui parler.