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Bienvenue sur LECLA l'affreux. :gangster: :chris: :gnih:


Un topic des RPs libres a été mis en place ici ! Allez j'ter un oeil. :hin:
Nous attendons avec impatience nos bébés prédéfinis, ils sont coolish vous verrez ! :ivil: :raff:



C'est la dèche chez les Muffled Necks essayez de renflouer un peu leurs rangs. :chica: :ivil:


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 Good morning, Sam - Kat&Sam

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Katherine Bishop
Katherine Bishop
Les désespérés à la syphillis

≈ ARRIVÉE : 22/05/2015
≈ IMPACTS : 820

≈ UN AUTRE : Je suis pas schizo
≈ AVATAR : Keira Knightley
≈ ÂGE : 30 ans
≈ MÉTIER : serveuse au Derby Hat
≈ DES ARMES ? : Uniquement un couteau, câché dans ses jupons, dont elle ne sait pas se servir
≈ GANG : Officiellement elle ne bosse pour aucun d'entre eux, officieusement elle vend des infos aux Muffled Necks, sur les italiens.

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MessageSujet: Good morning, Sam - Kat&Sam   Good morning, Sam - Kat&Sam EmptyLun 25 Mai - 10:45


Le matin; l'astre du jour pointant le bout de son nez. J'ouvre les yeux difficilement en sentant le soleil de l'aube taquiner mes paupières, soupirant longuement en me maudissant d'avoir oublié de tirer les rideaux de ma chambre mansardée. L'angle des rayons lumineux est agressif chaque matin, depuis ma plus tendre jeunesse, et pourtant il m'arrive encore de l'oublier, à mon âge. Je m’assois en soupirant, étouffant un bâillement dans ma main, comptant juste me lever pour replonger la chambre dans l'obscurité, mais en posant mes pieds sur le parquet, je me souviens de la raison de mon oublis. Hier soir, j'ai volontairement laissé les rideaux ouverts, pour être réveillée avant tout le monde ce matin, puisque je devais m'occuper de l'épave que j'ai ramenée chez moi après le travail. L'épave devrait normalement être sur le minuscule canapé de la salle de séjour de la maison que j'occupe avec mes parents, si il ne s'est pas encore réveillé. Et vu l'état dans lequel je l'ai laissé en bas, j'imagine qu'il dort encore, à moins qu'il ait une capacité à décuver énorme. M'étirant les bras à la façon d'un chat, je me lève avec paresse et lenteur, réalisant que pour Samuel, j'étais en train de gâcher une matinée à trainasser au lit. Mais je n'avais pas le coeur de le laisser dans la rue hier soir, déjà que j'ai eu un mal fou à le faire sortir du Derby Hat, je me voyais mal le trainer jusqu'à chez lui avant de revenir ici. Attrapant une robe de chambre, comptant descendre préparer à manger comme à mon habitude, je fini par me dire que ma mère risquait de ne pas adorer me voir dans cette tenue face à un invité, et je m'habillais rapidement, avant de descendre vers le rez-de-chaussée. Quelle gentille fille je fais, je viens d'éviter une mort prématurée sous effet de choc à ma mère, des fois je me dis que je mérite un tas de médaille du courage, comme ces soldats de la guerre.

En pénétrant dans la pièce à vivre, je grimace en voyant les pieds de Samuel dépasser allègrement du canapé. Il risque d'avoir un mal de dos atroce, en plus d'une gueule de bois bien prononcée, aujourd'hui. Autant, la gueule de bois, il l'a bien cherchée, autant le mal de dos, je me sens légèrement coupable de l'avoir laissé dormir comme ça toute la nuit. Mais quel choix avais-je? Soit il dormait dehors par terre, soit c'était mon lit, et moi je me retrouvais dans le canapé, courbaturée alors que ce soir j'allai devoir assurer mon service. Je m'avançais vers les fenêtres donnant sur la rue pour ouvrir les rideaux, tirés chaque soir minutieusement par ma mère, lançant d'une voix ferme mais encore douce : Sam, debout. C'est l'heure. Je lui lançais un petit coup d’œil, histoire de voir si il avait l'intention de se réveiller, mais ses paupières étaient résolument closes, et il ne bougeait absolument pas. Je tentais donc une autre approche pour le sortir du sommeil, venant lui taper le bras doucement d'abord, puis un peu plus violemment, histoire d'avoir au moins une réaction. Il fini par grogner doucement, levant une main mollement, comme pour chasser une mouche l'embêtant dans son profond sommeil, avant de la laisser retomber sur son torse. Changeant de technique, je me redressais, attrapant l'une des poêles de ma mère, ou plutôt l'un des deux seules poêles présentes chez nous, ainsi qu'une cuillère en bois. Je commençais à taper dessus, pas trop fort, juste assez pour produire un son désagréable, et résonnant assez. Dur avec une gueule de bois, mais quand mes parents descendront, il est hors que question qu'ils le trouvent comme ça. Sam, bouge-toi, on dirait une larve là. J'fais le petit dej', j'te préviens si t'es pas sur tes pieds dans deux minutes, t'as rien à avaler. Je suis mauvaise, je le sais parfaitement. Mais j'aime tellement pas le voir se détruire comme ça, le voir boire, sous mon nez en plus, alors que je ne peux même pas lui refuser un verre puisque mon boulot c'est de le servir, que je me venge un peu ce matin. Je le laisse à son réveil, espérant avoir été convaincante, pour m'attaquer à la cuisine. J'attrape des oeufs que la voisine nous a donné hier, en échange de quelques fils, des aiguilles et de trois boutons, avant de les casser dans la poêle, pour faire une omelette. Régulièrement, c'est brioche rassie, un bol de lait et basta, mais ces dernières semaines on mange mieux. Je gagne plus d'argent au pub, les habitués commencent à me donner des pourboires généreux. Et je peux me permettre d'offrir un peu plus à mes parents que juste des légumes chaque jour.
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Samuel Hancock
Samuel Hancock
Les rois du royaume branlant

≈ ARRIVÉE : 05/04/2015
≈ IMPACTS : 222

≈ UN AUTRE : eoin murdock, l'emmerdeur de service.
≈ AVATAR : cillian murphy.
≈ ÂGE : 35 plaies infectées.
≈ MÉTIER : pilier de bar, alcoolique notoire et outre ces rangs foireux, il est ouvrier dans une usine de construction de bagnoles.
≈ DES ARMES ? : un mk4 reçu il sait même plus comment, ça peut toujours servir.
≈ GANG : il est pas pour, il est pas contre, disons qu'il profite plutôt de leur système - très bien même, surtout du côté des Muffled.

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MessageSujet: Re: Good morning, Sam - Kat&Sam   Good morning, Sam - Kat&Sam EmptyLun 25 Mai - 14:34


Katherine et Samuel


La petite voix s'est éteinte, la petite voix elle vaut plus rien, elle est endormie alors que ses yeux voguent dans un noir si profond que la moindre source de lumière pourrait pas y pénétrer sans se faire dévorer. Il a encore merdé, royalement, de là ce qu'il s'en rende compte dans son sommeil de plomb, c'est une autre histoire. Affalé sur un canapé qui n'est pas le sien, son corps aux muscles tabassés lui rappelle qu'il n'est pas à sa place, qu'il n'a plus rien à faire, probablement tant dans ce lieu que dans cette vie. Il est sourd, muet de surcroît le Sam. Parce que c'était à chaque fois pareil le vendredi. Il allait dans le pub des Italiens, il s'acoquinait des paroles roulées avec l'exotisme des pays chauds. Et leur alcool était bon, en plus d'être assez fort pour le rendre totalement amorphe. Il avait rigolé pour ne pas changer, il avait montré ses dents à outrance et il avait terminé dans les bras d'une connaissance. Là plus rien, si ce n'est qu'il est enfermé dans une prison et qu'il voudrait ne plus en sortir. C'est moche de se retrouver dans la réalité lorsque le rêve, omniprésent, se colle dans les veines à l'instar d'un poison concocté par la pire vipère de tout Birmingham. Et Dieu seul sait à quel point il y en a en ville. Il est plus là, Hancok, et ça lui déplaît pas. Jusqu'à ce que quelqu'un le secoue, qu'il grogne pour ne pas finir sur le plancher. Que ça continue. Puis que ça tangue, ça frappe, ça déglingue véritablement son crâne déjà sous pression. Une belle gueule de bois en perspective, loin d'être amoureuse fort heureusement. Ses paupières s'ouvrent, ça brûle encore plus qu'un feu de bois dans la forêt voisine. Son estomac se retourne derechef, pour peu il pourrait vomir sur le tapis qui se trouve sous le meuble qu'il a adopté. Une voix s'élève, on prononce son prénom. Il est où bordel ? Papillonnant des cils, semblable à une biche qui tente de faire pitié à son chasseur qui tremble à l'idée de la plomber, un genre de râle discret s'échappe de ses lèvres sèches, sur lesquelles il passe sa langue la seconde d'après. C'est flou, et le bruit, bon sang ce bruit. Il s'étonne toujours d'être dans un état pareil ; alors qu'à force, il devait être immunisé contre toute liqueur corsée. Ses gestes sont mollassons, il se redresse avec la grâce d'une danseuse unijambiste, et une fois bien assis, Samuel s'accoude à ses genoux puis sa trogne cuite se cale entre ses mains. Il renifle, il a même pas la force de beugler contre les marteaux qui s'acharnent dans sa matière grise déjà bien ratatinée. Il entrouvre ses doigts pour au moins se faire une idée, et tout ça, ça lui rappelle quelque chose. Ses iris rougis ne présagent pas une histoire logique, pourtant, à l'odeur, il peut en conclure que son hôte n'est pas une si mauvaise personne. Au contraire, et cette voix grave à en faire pâlir d'envie une chanteuse de Jazz. Merde.

De toute la populace, il avait fallu qu'il se retrouve ici. Forcément, le hasard est soeur de destin, n'empêche que souvent elle fait très mal les liens. Elle gère mal son coup. En l'occurrence il est chez elle. Elle qui fut une partie de son âme quand il était bien plus jeune, elle pour qui il s'emballait, elle qu'il appréciait prendre dans ses bras, caresser la joue d'un pouce incertain, embrasser sans arrêt. Ils étaient foutrement cons, mais au moins ils étaient heureux le temps de cette relation éphémère, ils étaient juste dans une bulle impénétrable. On oublie pas son premier amour, surtout quand celui-ci habite pas loin de son propre quartier. On oublie pas son premier amour, surtout quand celui-ci reste dans son horizon. Soupirant, il discerne un peu mieux la décoration de la douce. « Kat'... » Qu'il souffle pour son unique logique écrasée sous le poids de son trouble effacé. Il passe une main dans sa tignasse pour la remettre un peu en ordre, fait craquer sa nuque et enfin tente de se redresser. Son organisme est pas du même avis. Il veut pas lui foutre concrètement la paix. Ce serait trop facile, c'est le prix à payer pour divaguer complètement parmi les ombres qui arrêtent pas de râler. Et tout ce soleil là, il se retient de lui demander de se coucher pour qu'il puisse correctement se remettre de cette mise en scène aux allures d'un cirque burlesque. Pinçant sa lèvre inférieure, il fait quelques pas, ne tombe pas. Tant mieux. Au moins il est encore capable de tenir debout malgré ses sens qui s'affolent à outrance. Les cordes vocales transpercées, l'ouvrier passe sa tête dans la cuisine. C'est bien elle. Beaucoup plus classe à bien des égards - ah les femmes, elles auront sa peau autant que les hommes. Raclant sa gorge pour éclaircir le peu de dignité qu'il lui reste, un terrible noeud menace de remonter dans son oesophage. Il se tait, prend une profonde inspiration pour l'arrêter, et ça marche en plus - manquerait plus qu'elle lui éclate sa poêle dans la mâchoire pour avoir osé un tel affront. « J'te dois mes plus plates excuses ? » C'est même pas une question à poser, tant la réponse est évidente. Il lui laisse pas le temps de rétorquer, il reprend tout de suite pour lui couper l'herbe sous le pied. « En fait, j'suis désolé. » Un temps, il passe machinalement une main dans sa nuque raide pour la masser. C'est un miracle qu'il ait pu survivre à une nuit sur ce canapé de fortune, plus acceptable que le sien certes, mais tout de même. « J't'en dois une bonne, demande et j'exécute, Miss Bishop. » Un timbre plus léger, même s'il est étouffé par les fumées qui grimpent dans l'air. Il y voit pas le mal, il en est incapable. C'est qu'un gamin dans un corps d'adulte, celui qu'en a déjà trop bavé pour donner plus. L'homme, il arrive à se sortir la gueule de l'eau comme il peut. Certains boivent, d'autres fument, des fois le suicide s'impose après un massacre à si grande échelle. Puis y'a des types comme lui, qui se crèvent les yeux, qui se croient tout permis. Probablement parce qu'ils ont pourri là-bas, dans les tranchées et qu'ils attendent leurs chrysanthèmes pour s'en aller.
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MessageSujet: Re: Good morning, Sam - Kat&Sam   Good morning, Sam - Kat&Sam EmptyLun 25 Mai - 16:45


La guerre, cette saloperie. Cette guerre elle a tué des hommes, des femmes, et des enfants, mais elle a surtout laissé des traumatisés, des blessés, et des gens perdus. On n'en sort pas indemne, on le sait tous, mais personne ne le dit à haute voix. Comme si le dire, comme si en parler, comme si la maudire, ça pouvait la faire revenir. Même moi je n'en parle pas, comme si ça ne m'étais jamais arrivé, de tenir un cadavre trop lourd pour moi contre ma poitrine pour le porter à la morgue, parce que j'étais la seule à pouvoir le faire, par manque de personnel. On en parle pas ou peu, mais les blessures sont là, les plaies morales suintent à la lumière, le pu des gangrènes de douleur jaillit sur nous tous, et on ne peut rien y faire. Je les vois, au bar, ceux qui viennent noyer leur chagrin d'un être cher disparu, ceux qui viennent oublier ce qu'ils ont fait : je sais que Sam fait partie de ceux-là. Il ne buvait pas, avant. C'était un rêveur, un peu comme moi, il aimait la vie. Il la croquait à pleine dents, on s'amusait, et même avant la guerre, quand notre relation s'était effilochée lentement, quand je le voyais, je le voyais heureux. Hier soir, quand il a commandé son premier verre, j'aurais pu parier que ça allait se finir comme ça, par un état cadavérique sur mon canapé. Et ça me mets en rogne de le voir perdre conscience de l'importance de sa propre vie. J'ai déjà essayé de lui parler, mais généralement on a cette conversation au bar, quand ses yeux sont déjà embués par l'alcool, quand il rit pour un rien, et ne me prend plus au sérieux. Et ça ne me mène à rien, je n'arrive pas à lui faire prendre conscience de ses bêtises, et j'ai peur qu'il lui arrive quelque chose, parce que Sam il ne le mérite pas ça. Je ne prétends pas pouvoir juger qui mérite de vivre dans le malheur ou non, et je ne suis sûrement pas objective vu l'affection que j'ai eu pour lui autrefois, et que j'ai même encore aujourd'hui, mais être condamné à fuir les souvenirs de la guerre c'est trop injuste.

Je m'active, énervée, dans la cuisine, le laissant quitter le monde des songes, cauchemars ou rêves peut importe au fond tant que l'on s'évade. Je casse les œufs, un par un, machinalement sans y penser réellement, comme le soir quand je sers les verres que l'on me demande. Je réfléchis à une solution pour le convaincre d'arrêter le massacre qu'il impose à son corps, lorsque sa voix me fait sursauter, toute proche. Un peu enrouée, un peu rauque, mais pas aussi méconnaissable que je m'y attendais. Sortie de mes pensées noires, de mes souvenirs belliqueux, je tourne la tête vers lui, analysant ce qu'il vient de me dire. Il est sérieux, là? Je lâche la coquille d’œuf que j'avais encore dans la main pour froncer les sourcils, pile quand il se reprend. Comme si il réalisait qu'en effet, je méritais peut-être des excuses. Mais au fond je sais qu'il sait que les excuses il devrait les faire à lui-même. On est tous pareil dans ce monde merdeux. "J'espère bien, que tu l'es. T'étais arraché hier soir... " constatais-je d'une voix sèche. Arraché c'est même un euphémisme dans ce cas, même lorsque ses idées n'étaient absolument plus claires, il redemandait des verres, encore et encore. J'aimerais avoir la force de lui hurler dessus, de le faire changer, mais j'crois que j'en suis pas capable. Ou alors pas en en criant, j'dois être plus maligne que ça et j'ai pas encore trouvé. Je tente un petit sourire lorsqu'il me dit qu'il m'est redevable, et je désigne l'une des chaises de la cuisine, entourant la table usée de bois, qui a vu tant de repas de famille. " Assis-toi, je fais une omelette, j'espère que tu vas réussir à avaler un morceau. Je choisirais la faveur que tu me dois plus tard, Hancock. " Je ne suis pas du genre à aller demander de l'aide à tout bout de champ, tentant toujours de me démerder seule, mais j'ai bien compris qu'en ce moment, on ne peut refuser la promesse d'un coup de main en ville. Tout en versant les œufs battus dans la poêle, je me retourne vers lui, m'adossant au plan de travail, surveillant le plat du coin de l’œil. On ne peut pas se permettre de gâcher la nourriture sous prétexte d'une discussion. J'observe ses yeux bleus, soulagée de voir que le nuage d'alcool qui les assombrissaient hier a disparu, puis je lance, en essayant d'être plus détendue, plus joviale qu'en le réveillant, malgré mon inquiétude : " Ma mère va descendre, lui dis pas que je t'ai ramené du bar hier, elle va s’inquiéter pour moi sinon. Et elle me forcerait à quitter ce job, alors qu'on en a besoin. Puis j'aime bien aller là-bas, c'est un joli coin. Les italiens ont du goût, j'trouve, Sam. " Je parle sans trop penser, juste pour dissiper les tensions qui me nouent les épaules. J'aime parler, j'aime discuter de rien : avant on le faisait tout le temps, tous les deux. Y'a maintenant une éternité, à mes yeux, mais ça reste des bons souvenirs, et si je ne me détends pas, je vais rester en colère. Alors que ça l'aidera pas, ma colère. Puis bon, il est assez grand pour comprendre ça tout seul, normalement. Je m'active à surveiller le petit déjeuner pour qu'il ne brûle pas, ajoutant un peu d'herbes aromatiques, non pas par amour de la cuisine, mais parce que voir les italiennes cuisiner à l'huile d'olive et avec des épices me donne envie chaque fois.
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MessageSujet: Re: Good morning, Sam - Kat&Sam   Good morning, Sam - Kat&Sam EmptyDim 31 Mai - 22:29


Katherine et Samuel


Arraché. Première fois qu'il entend un mot si bien le qualifier. Arraché. C'est le terme exact qui le prend aux tripes dès lors que la pleine lune s'installe, ou même une moitié ; y'a pas de temps spécifique pour aller se vider une bouteille, puis deux, puis trois, et une quatrième c'est jamais de refus. C'est l'instant gênant juste avant qu'il se prenne une gifle doublée d'un coup de genou, rien pourtant, il en reste pas mal étonné. Ce doit être une histoire de respect d'antan, il en doute même plus ; faut dire que pour un vieil amour, on veut bien passer outre les plus grosses conneries qu'il peut faire, même si l'acceptation c'est clairement une autre histoire. Il doute franchement qu'elle puisse être de son côté, de toute façon, le bruit délicat donné par le biais de la casserole a été assez décisif à ce sujet ; elle veut le faire morfler, qu'il soit d'accord ou non. Tant pis, il aura qu'à courber l'échine, accepter la punition sans brailler. Ce serait le comble qu'il le fasse, surtout qu'il a débarqué dans la maison familiale, qu'il s'est assommé sur leur canapé et qu'en plus, maintenant, la fille Bishop lui prépare de quoi se rassasier. L'odeur le débecte, même si en temps normal toute nourriture passe facilement le long de son gosier. C'est encore un effet secondaire d'avoir poussé le bouchon trop loin jusqu'à ce qu'il éclate véritablement entre ses mains. A nouveau, ça remonte, puis ça descend, ça joue au moteur de bagnole qui démarre pas, qui fume si bien que ça le fait tousser avec discrétion. Il se reprend avant d'avoir droit à une oeillade accusatrice, une fois la demande faite, il se fait pas prier et se pose lamentablement sur la chaise en bois un peu fragile qui devra, de toute façon, supporter son poids même si elle commence à se faire vieille. Il glisse une main aérienne dans sa tignasse pour la remettre encore un peu en place, sale manie de vouloir paraître un tant soit peu présentable. C'est pas n'importe qui. C'est Katherine, elle l'a côtoyé avant tout ça la belle et elle a de quoi le tacler sans qu'il ait eu le bénéfice du doute. Elle pourrait faire pas mal de dégâts, autant que sa jeune soeur, même son frère. Ceux qui ont apprécié le Hancock d'avant et qu'ont du mal à se faire à celui qui présentement, soigne le mal par le mal. Pourquoi pas se flageller dans ce cas ? Pour sûr que des prêtres se font ça dès lors que des pensées impures traversent leurs esprits débauchés. Trop salissant, trop douloureux. C'est mieux quand ça se sent pas, quand ça fait le même effet qu'un poison, que ça vient petit à petit, ça commence d'abord par détruire un organe, puis le reste suit selon la logique des évènements. Il se voit pas tenir encore une dizaine d'années. Deux tout au plus. Il est tellement précis qu'il ferait mieux de se faire déjà graver les quelques phrases sur sa tombe, ou rien, en fait. Se faire jeter dans le fleuve, ce serait la belle ironie, putain d'eau de vie.

La voilà qui essaie d'être gentillette pour pas trop faire fuir l'animal farouche qu'il est. Manquerait plus que ça, qu'il se braque. C'est pas qu'il le sait pas en plus ; c'est juste qu'il a pas envie de faire des efforts. Il est retombé en enfance, assez loin pour qu'il ne fasse plus la différence entre ce qui est bon ou ce qui est mauvais pour lui, il veut aller jusqu'au paroxysme de ce qu'on lui offre, aller jusqu'au bout quitte à en faire une crise de spasmes incontrôlés au moment de son dernier monologue. Il pince sa lèvre inférieure machinalement alors que ses bras se croisent sur son torse, il se met à tapoter du pied. Non pas par hâte, plutôt par anxiété. Il la voit venir de loin, avec ses tirades, la culpabilité qu'il se tapera jusqu'au lendemain matin puis qu'il oubliera au profit d'une émotion plus agréable. Dépendance douce et destructrice, c'est toujours mieux que la niaiserie d'une âme soeur. Au moins, l'alcool ça cause pas, ça emmerde personne, ça demande qu'à se faire cajoler. « J'dirais rien. Puis si c'est pour qu'elle m'foute dehors avec un coup d'pied au cul, j'préfère qu'ce soit toi, t'as l'air quand même plus modéré à c'sujet. » Du plus loin qu'il se souvienne, la mère avait toujours cet air un peu perplexe en le voyant, elle était aussi contente pour sa fille, néanmoins elle pouvait pas arrêter l'élan de peur qui lui tiraillait les entrailles. Elle était un peu violente parfois, quand son hypothétique futur gendre commettait une erreur. Elle voulait pas d'une ordure pour sa progéniture, et bon sang qu'elle avait raison. Elle serait malheureuse avec lui, Katherine, elle serait qu'un fantôme essayant de raviver celui de son mari qui cherche plus à se battre. Ce serait risible, pitoyable, triste à outrance, elle aurait fini par faire ses valises pour mieux le laisser s’enliser dans sa panade. Il aurait pas pu lui en vouloir, ça a sa justice d'être égoïste parfois. Raclant le fond de sa gorge tout en empêchant une énième nausée de lui faire faire la grimace, il accoude son bras droit à la table avant de glisser sa tempe entre ses doigts. Y'a peut-être pas grand-chose là-dedans, pourtant ça reste lourd, surtout quand il menace de se rendormir aussi sec. Se mordant la langue pour arrêter ce qui serait la goutte d'eau, il reprend du zèle en affichant un vague sourire. « T'es aux p'tits soins avec moi, j'devrais faire ça plus souvent. » La blague, elle est vraiment mal placée, là il va se faire mettre dans le four sans préavis, il lui laisse pas le temps d'en placer une et corrige le tir. « Nan - 'fin, rah merde. » Maladresse touchante, il n'en lâche qu'un soupir profond. Plus il avance, moins il arrive à se la jouer gentleman. C'est pas pour lui, et faut pas faire semblant de l'être quand on est né dans la vase. Faut faire avec, c'est tout. Sourcils tristement froncés, même avec un certain effroi, il attrape son regard au sien, s'y perd un instant puis va au plus simple - on refait pas un Hancock. « Bref, merci. »
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MessageSujet: Re: Good morning, Sam - Kat&Sam   Good morning, Sam - Kat&Sam EmptyLun 1 Juin - 21:45


"C'est pas parce que je ne te hurle pas dessus et parce que j'ai frappé la poêle et pas ta tête que j'suis modérée. " Lâchais-je d'un air un peu dépité. Certes, je ne l'ai pas réveillé avec un seau d'eau sur la tête, mais j'aurais pu, et ça me gêne qu'il puisse ne serait-ce qu'imaginer que son comportement est tolérable. Mais j'aurais jamais laissé ma mère le toucher, je la connais, et lui aussi : elle aurait été bien moins tendre envers lui que je ne le suis. Elle l'aurait engueulé, et aurait ajouté après, à voix basse mais juste assez fort pour qu'il l'entende : Je te l'avais dit Kat, il a mal fini. Ma mère étant comme toutes les mères, elle me protégeait comme elle le pouvait depuis toujours, et même si elle avait toujours souhaité mon bonheur, elle avait été assez intransigeante avec Samuel, dès les débuts de notre relation. Elle l'appréciait, mais lui en demandait beaucoup. Il m'avait rendue heureuse comme je ne l'ai plus été après la guerre, et j'adorais l'embrasser, sentir sa main sur ma nuque, sur ma hanche, c'était doux, c'était rassurant. C'était un cocon de douceur pour moi, j'étais comme une fleur qui s'épanouissait, mais pas dans un monde gris et dur, je m'ouvrais au paradis en quelque sorte. Je m'émancipais, je m'échappais, et ça ne plaisait pas à l'autorité maternelle. Alors forcément, depuis la fin de la guerre, elle était ravie, ma mère, de voir que Samuel se détruisait, puisqu'elle pensait que j'avais évité le pire. Mais mine de rien, ça l'inquiétai, mon âge, la trentaine.. Tellement terre à terre, Madame Bishop. Je préférais largement parler avec mon père, encore capable de me proposer d'aller me chercher une petite sucrerie à l'épicerie du bout de la rue, quand une vente était bonne. Mais pourtant, j'étais trop attachée à ma mère pour lui en vouloir réellement, et je tolérais toute intrusion dans ma vie, tant qu'elle ne s’aventurait pas sur le sujet du travail : je voulais pas la mêler au petit jeu auquel je m'adonnais. Jeu qui me donnait envie de vivre un peu plus qu'avant : avoir un nouveau but, un nouveau risque me faisait revivre. C'est peut-être pas honnête, c'est sûrement pas noble, c'est assurément pas sain. Mais ça m'amuse, ça me permet de m'assurer une protection, et ça m'offre une bouffée d'adrénaline quotidienne..

Je glisse la cuillère de bois contre la poêle, pour soulever les œufs en train de cuire, afin d'éviter qu'ils ne brûlent, machinalement, tout en laissant Samuel parler. Je fronce les sourcils en l'entendant plaisanter sur son comportement. Il enchaine ce matin, à sortir des conneries, le Hancock. Faut croire qu'il le fait exprès, de me provoquer, de me balancer des provocations comme ça. Je coupe le feu en me tournant vers lui, l'inquiétude et la stupeur mêlées à de l'incompréhension dans les yeux. Il se reprend vite, soupire, bafouille un peu, se corrige. Et moi je lui offre un petit sourire, comme chaque fois. J'imagine qu'il ne voulait pas dire ce qu'il a fini par lâcher, et je sais que si il se corrige c'est par soucis d'être juste à mes yeux, de ne pas me fâcher. Il lève après quelques secondes ses yeux -d'un bleu profond, mais bien trop souvent creux, vide- et je cesse de bouger, l'observant à mon tour. Puis il me remercie, et je hoche la tête. " De rien. " J'attrape une assiette tout en lui parlant, mettant la moitié de l'omelette dedans, puis je répète l'opération pour la seconde moitié. J'en attrape une dans chaque main pour m'approcher de la table, en lançant, fuyant son regard : " Tu ferais pareil pour moi, Sam. " Je le dis à haute voix. Mais je sais pas trop si j'espère, si je le dis pour me convaincre moi, pour le convaincre lui, ou pour me rassurer en me disant qu'au moins on veuille l'un sur l'autre. J'ai toujours aimé avoir des gens à mes côtés. Marie l'était pour moi, tout au long de la guerre, et elle est morte. Pas moi. Injustice énorme, elle était fiancée, et enceinte lors de son départ pour le front avec moi en poste d'infirmière. Je pose l'assiette devant lui, avec une fourchette, avant de prendre place sur l'un des siège de bois entourant la table : " Bon appétit. J'te préviens, c'est pas du grand art, mais j'imagine que tu verras pas trop la différence.." Je me force à prendre un petit morceau d'omelette, pour au moins me donner une contenance avant de continuer. Bien décidée à lui montrer dans quelle situation il me met, j'enchaine : " Tu sais quoi, je suis sûre que tu ferais pareil pour moi, que tu ferais des efforts pour m’empêcher de me perdre. Si j'étais dans la rue, orpheline, accro à l'opium et complètement défoncée à chaque heure du jour, me prostituant pour avoir de quoi becter et payer mes doses, tu m'aiderais. Le seul truc incohérent, c'est que pour le moment j'ai pas encore besoin de vendre mon cul pour vivre. " Je cligne des yeux, lentement, avant de reprendre un morceau d'omelette. Si là il ne comprend pas que je suis vraiment inquiète pour lui, si il comprend pas que j'en ai marre d'apprendre qu'il fini comme ça presque tous les soirs, je ne pourrais plus rien faire. Je peux jeter l'éponge : j'aurai pu le faire depuis longtemps, mais on oublie pas les amis dans ma famille. Mais dire merci ne suffit plus, pour moi. La guerre est finie, faut tourner la page, Hancock.
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