Un ≈ Henry fume, il fume beaucoup même. Et il boit tout autant. Il a commencé à se pourrir la santé pendant la guerre, et il ne peut plus s'arrêter. Il a besoin de son verre et de sa cigarette pour garder la tête froide. Deux ≈ Sa femme et lui font chambre à part depuis quelques mois. Leur relation n'est donc pas au beau fixe. Trois ≈ Il a des troubles du sommeil depuis son retour, et a beaucoup de mal à dormir.Quatre ≈ Henry a des valeurs qui lui tiennent beaucoup à coeur et qui sont dues à l'éducation qu'il a reçu de ses parents. Pour lui, le respect et la loyauté sont les plus importantes. Cinq ≈ C'est d'ailleurs pour cela qu'il ne pourrait pas tromper sa femme. La guerre lui a enlevé beaucoup de choses, mais il refuse de perdre ses valeurs et ce qui fait du lui un Wiltsey.  Six ≈ Il est devenu beaucoup plus impulsif et lunatique. Un rien peut lui faire péter un câble, c'est d'ailleurs cette impulsivité qui l'a éloigné de sa famille. Sept ≈ Il soupçonne sa femme de le tromper ou du moins d'avoir des vues sur un autre homme. Mais il ne dit rien. Huit ≈ Henry est devenu spectateur de sa vie, et n'a plus aucune ambition. Seuls ses fils arrivent parfois à lui arracher un sourireNeuf ≈ Il a de moins en de moins d'argent, et dépense de plus en plus dans l'alcool. C'est d'ailleurs un sujet de dispute récurrent avec Mary. Dix ≈ Il lui arrive souvent d'avoir des flashbacks, des cauchemars, de revivre certains moments de la guerre en boucle et en boucle. Surtout la mort de son frère. Il a bien du revoir ce moment au moins un millier de fois.  

T'es arrivé ici comment ? ≈ bazzart ma biche Tu penses quoi de ce joyeux bordel ? ≈ gros gros coup de coeur Un truc à nous dire ? Une petite cassdédi ? ≈ nope    Le mot magique pour passer ≈ce n'est pas personnel, c’est uniquement les affaires

J’ai bien reçu ta lettre, et je n’ai de cesse de la relire depuis qu’elle m’est parvenue. Robert et moi allons bien, si je puis dire. Ton chapelet ne me quitte pas, et pour l’instant il nous porte chance. Certains sont déjà morts de pneumonie, ou de je ne sais quoi à force de rester dans l’humidité et le froid. J’ai peur, mais je m’accroche et je me bats pour nous. Pour toi, pour Charles et pour la patrie. Je n’abandonnerai pas, je ne déserterai pas. Je sais que tu aurais préféré, je comprends mon amour. Etre loin de toi est pire que mourir comme un chien dans les tranchées. J’ai tant de choses à te dire et en même temps je ne trouve pas les mots. Je ne veux pas t’inquiéter, je veux que tu sois fière alors s’il te plait ne pleure pas. Ne pleure pas pour moi, je reviendrai mon amour je te le promets.

A jamais à toi,

Henry.



Pardonne-moi de ne pas t’avoir écrit plus tôt. Je n’y arrivais pas, c’était trop difficile pour moi. J’ai pourtant bien reçu tes deux dernières lettres, dans lesquelles tu me dis avoir mis au monde un deuxième fils. Cette nouvelle aurait dû me donner de la force, mais c’est l’inverse qui s’est produit en moi. Charles et toi me manquez terriblement, et combattre sans avoir vu le visage de ce nouveau-né m’anéanti. Comment l’as-tu appelé ? Tu ne me l’as pas dit. Peut-être attends-tu mon retour pour le nommer mais s’il te plait, arrête. Je ne sais pas quand je reviendrai. J’ai demandé une permission, mais on perd de plus en plus de soldats alors je ne pense  pas qu’ils accepteront. Ils ont besoin de nous au front. Je regrette, mon amour. Dis-moi que vous allez bien, dis-moi que Charles grandit bien. J’ai raté son anniversaire, j’en suis navré, j’espère qu’il ne me veut pas. Déjà six ans ! L’as-tu déjà inscrit à l’école ? Il faudrait qu’il apprenne à lire et à écrire, le plus vite sera le mieux. Si la guerre n’est toujours pas finie d’ici-là , peut-être pourra-t-il m’écrire un petit mot dans quelques mois ? Dis-lui que je l’aime fort.

A jamais à toi,

Henry




J’ai le cœur lourd à l’heure où je t’écris ces mots. Je croyais naïvement que nous étions protégés, les gars et moi, par une force supérieure, par Dieu. Peut-être est-ce une façon de me tester, de m’encourager à me battre avec encore plus de rage et d’énergie. Mais j’ai perdu cette énergie, Mary. Je tombe à genoux, je n’en peux plus. Robert est mort il y a quelques semaines, j’ai perdu mon frère. Il avait perdu sa jambe, il a fait une hémorragie et on n’a rien pu faire. J’étais là, je n’ai rien su faire, je n’ai pu que regarder la scène, impuissant. Je ne sais pas si Irene et les enfants sont déjà au courant. S’ils ne le sont pas, pourrais-tu leur faire parvenir cette lettre ? Il faut qu’ils sachent ce qu’il s’est passé, si je ne reviens pas pour leur expliquer de vive voix. Robert s’est battu comme un diable, bien mieux que moi. Maintenant qu’il n’est plus là, je ne sais plus vers qui me tourner. Dieu m’a épargné, mais pour combien de temps ? J’ai honte, si tu savais, je n’éprouve aucune fierté. Je ne vois que du sang, de la chair et du feu. Est-ce ça, œuvrer pour son pays ? Défendre le siens ? Suivre la volonté de Dieu ? Je ne sais pas. Peut-être est-ce moi qui perds la raison.

Comment vont Charles et George ? J’espère qu’ils ne manquent de rien.

Henry



Déjà trois ans que la guerre a commencé,  trois ans que ma vie est suspendue à un fil. J’aimerais pouvoir te dire que je me rappelle de tout, de ta voix, de ton parfum, de ton regard… Mais je te mentirais. Tous ces détails m’échappent, à mon grand malheur. Je revois Charles, mon petit Charles de cinq ans. Aujourd’hui, il en a huit ! Et George, mon fils adoré, que je n’ai encore jamais eu la chance de voir. Comment va Irene ? J’espère qu’elle tient le coup et que les enfants aussi. Robert n’aurait pas voulu qu’ils soient au bord du gouffre. Les Américains sont arrivés, je suppose que c’est une bonne nouvelle. J’ai hâte que la guerre soit terminée, j’ai hâte de vous retrouver. J’essaye de rester positif, et de garder la raison.
Je vous aime,

Henry

Henry retrouva les siens un an plus tard, à la fin de la guerre. Il put enfin serrer ses enfants dans ses bras, et revoir le sourire de sa femme Mary. Deux ans ont passé aujourd’hui, et sa vie est loin d’être comme il l’aurait souhaité. La guerre a fait de lui un autre homme. Il a perdu son frère, des amis du front, il a vu des choses qui l’empêchent de dormir, il n’est plus l’homme que Mary avait connu. Il les aime, c’est certain, mais une partie de lui est restée là-bas, dans les tranchées. Il ne se sent plus à sa place et a l’impression d’être un imposteur dans une vie qui n’est pas la sienne. La guerre l’a rendu alcoolique, et lui a enlevé son sens de l’humour. Il n’a plus vraiment envie de rire. Mary travaille à la blanchisserie, tandis que lui est retourné à son métier d’ouvrier. La vie continue, le monde continue de tourner, pourtant Henry a l’impression d’être bloqué dans le passé.

Oh j'adore les lettres comme moyen de raconter une histoire, c'est tout doux, on arrive à ressentir tout son malaise et les effets de la guerre sur lui. Je valide.

Bravo coco, finalement t'es pas trop mal barré pour survivre à Birmingham.   Avant de pouvoir te la couler douce, va falloir que tu bouges tes miches ! Parce que ouais, y'a pas de salaire sans travail et tout ce foutoir - j'suppose que tu connais. Dans tous les cas, tu vas d'abord aller recenser ta tronche, parce que bon ce serait triste qu'un autre vienne te la chourer. Ensuite, la case nous informer du reste est aussi obligatoire, on veut savoir ton métier, où t'habites, ton rang si tu fais partie d'un gang ou des autorités, bref, tout ça rien que pour le plaisir de bibi.   Ensuite, tu pourras faire ta fiche de liens, un scénario seulement si t'es sage et pour terminer ; tu pourras RP. Ouais, j'sais qu t'as pris autant plaisir à m'lire que j'en ai pris à écrire.   En cas d'pépin le staff est là pour toi, va vers les autres et va pas faire ta mijaurée - dans c'te ville de toute manière t'as pas à l'être.